Levée de fonds

La communauté Médor, c’est déjà 3551 abonnés et 2088 coopérateurs

Le contexte

Si Médor a une drôle de gueule c’est parce que, chez nous, les graphistes composent les pages du magazine en… tapant des lignes de code. Ils et elles travaillent avec un programme au nom fleuri d’HTML2PRINT, qui détourne des langages habituellement utilisés pour créer des pages Internet. Ce choix s’est fait il y a dix ans, à la création de notre média indépendant et lorsque nous questionnions nos rapports aux outils informatiques. Médor s’est vite tourné vers le « libre », c’est-à-dire vers des programmes qu’il nous était possible d’utiliser et de modifier librement, pour les adapter à nos besoins, nos envies et en faire un bien commun.

Et comme le dit très bien le Sébastien Broca dans l’article Du modèle du logiciel libre au modèle productif des communs, « Un commun, ce n’est pas uniquement un bien dont l’accès et l’utilisation sont partagés. Derrière ce bien se trouve toujours un collectif qui s’organise, dans un contexte déterminé, pour le faire vivre. Lorsqu’on parle du logiciel libre comme d’un commun, on ne considère donc plus simplement une ressource librement accessible, sur laquelle les utilisateurs ont certains droits. On prend aussi en compte les conditions économiques et sociales qui permettent, ou ne permettent pas, à des individus de produire et distribuer ce code libre. »

Médor lève des fonds pour renforcer ses outils libres.

La communauté Médor, c’est déjà 3551 abonnés et 2088 coopérateurs

La philosophie du libre chez Médor

Ce choix du libre n’est pas une coquetterie. Il s’agit surtout de s’approprier entièrement un outil et de le bidouiller, ensemble, pour en sortir quelque chose de plus neuf et de plus riche.

Utiliser des programmes « open-source » nous permet de ne plus dépendre de logiciels mondialisés qui, à l’instar des monocultures, finissent par lisser les paysages et appauvrir l’imaginaire. Ils nous permettent d’activer d’autres manières de travailler, plus collectives et transversales entre les pratiques qui font Médor.

Le libre permet non seulement les échanges à l’intérieur de notre magazine mais aussi avec l’extérieur. C’est encore un outil libre qui est utilisé pour notre logiciel de gestion (Customer Relationship Management ou CRM). Il a été développé en collaboration avec d’autres structures coopératives belges qui nous et pour nos besoins spécifiques (coupler des abonnements papier et web, la gestion du dépôt-vente chez les librairies, ce genre de choses).

La levée de fonds

Pour assurer la robustesse de nos outils, nous devons aujourd’hui les mettre à jour, les rebrancher, les compléter ou les remplacer. Ce qui représente un coût humain de développement. Posséder ses propres outils implique la responsabilité de leur maintenance.

Avec cette levée de fonds, on ne vous demande pas un don. On vous propose de prendre des parts dans notre coopérative. Ce faisant, vous re-capitalisez notre entreprise mais vous devenez surtout coopérateurices de Médor. Un acte qui vous permet de participer à la vie démocratique de notre média, de voter durant nos assemblées générales et de présenter votre candidature pour intégrer le conseil d’administration de la coopérative. On vous parle de notre coopérative ici. Sur la page dédiée à notre coopérative, vous trouverez également la note d’information, vous expliquant, selon la loi belge en vigueur, les risques que vous prenez en investissant dans la coopérative Medor. Cette note d’information a été supervisée par Financité.

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Contribuer à la levée de fonds

La part est à 20€. Nous vous encourageons à en prendre 5, voire bien plus, si vous en avez la possibilité. Cet investissement, risqué et sans garantie de dividendes, soutient le travail d’intérêt public que fournit notre média indépendant. Pour nous rejoindre, c’est par ici. Bienvenue dans Médor !

Cette levée de fonds fait partie du plan de développement voté en juin 2023 (lors de l’AG, justement).

Je prends des parts

Palier 1 : La maquette et les outils de mise en page

Montant nécessaire : 15 000€

Les technologies ouvertes que nos graphistes utilisent sont omniprésentes sur le web : le HTML (qui permet grosso modo de structurer une page) et le CSS (la mise en page à proprement dite). Ces langages sont détournés via un kit sur-mesure conçu par le collectif Open Source Publishing (OSP), le fameux «  HTML2PRINT  ». Dans ce kit, on trouve donc plusieurs outils web, qu’OSP a branchés entre eux et c’est sur cet ensemble que nous avons élaboré la maquette du magazine, c’est-à-dire ce qui formalise nos choix visuels, qui structure la mise en page de chaque numéro.

Aujourd’hui, ces outils continuent de fonctionner ensemble et en autonomie. Mais ils ne nous permettent plus de bénéficier des avancées de certains langages, notamment CSS. Nous devons donc amorcer un travail de mise à jour, à commencer par un diagnostic et un état des lieux avant d’aboutir à un plan de rénovation clair.

Rénover cet outil libre nous rendra non seulement plus robuste mais bénéficiera à toutes les personnes l’utilisant ou voulant l’utiliser.

Ce montant de 15 000€ correspond au temps de travail de notre équipe technique, développé ci-dessous.

Concrètement

Cette levée de fonds a avant tout pour but de financer les phases de recherche autour de l’outil, de produire un état des lieux approfondi et d’identifier les chantiers de rénovation.

Ce travail sera principalement mené par les graphistes-iconographes de Médor et membre d’OSP : Alexandre Leray, Ludi Loiseau, Sarah Magnan et Doriane Timmermans. Cette équipe s’entourera aussi au moment opportun de « consultant·es extérieures » et confrontera ses idées à une équipe plus large d’utilisateurs ou utilisatrices.

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Découverte surprise juste à côté du gîte où nous étions en mise au vert pour faire mûrir le projet Médor. Impossible de ne pas immortaliser ça aux côtés de Ludi et Sarah, membre de notre équipe graphique. Et de Chloé, journaliste, qui n’est jamais la dernière à se marrer. Laurence (Fakira) et Louis Theillier (illustrateur BD), heureusement, parlent sérieusement à l’arrière plan.

Palier 2 : Notre outil de gestion

Montant nécessaire : 40 000€

En mai 2024, après un chantier de plusieurs mois, nous avons mis en ligne notre nouvelle boutique, permettant une nouvelle relation client basée sur une adhésion de membre (plutôt qu’un abonnement) payée par domiciliation. Cette action nous a couté 34 000€ et a été rendue possible grace au soutien de 400 personnes ayant contribué à cette levée de fonds dès les premières semaines. Merci à elles et à vous, si vous décidez de participer à la collecte des 6000€ qui nous manquent encore pour finaliser ce chantier.

Nous avons joué la prudence et focalisé l’investissement sur le principal mais estimons que d’autres actions sont encore nécessaires :

  1. La personnalisation de la relation client.
    Ex : mails automatiques liés aux commandes, frais de port s’adaptant au pays, adaptation du modèle de la boutique, formulaires de désinscription, etc.
  2. Développer des modules spécifiques à activer lors de campagnes de communication spécifiques (pour les abonnements collectifs, réduction temporaires) et améliorer le module de gestion des ventes en librairie et du dépôt-vente.
  3. À ces chantiers se rajoute la mise en place des modules spécifique à la facturation électronique.
  4. La mise en place d’un monitoring plus précis des ventes et des données comptable.

Ce premier chantier est estimé à 40 000€.

Il comprend le paiement des développeur·euses, mais aussi tout le travail de diagnostic, de précision et de rédaction d’un cahier des charges en y incluant l’équipe interne, les comptables ainsi qu’un accompagnement externe. Ce montant inclut, dans un deuxième temps, la formation de l’équipe à l’outil.

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Jérôme Degive

Médor lève des fonds pour renforcer ses outils libres.

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