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Crevés de manifester

Code rouge. Lutter sans s’épuiser

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Octobre 2024. Les activistes bloquent le site de TotalEnergies à Feluy, créant une diversion sur les voies de chemin de fer.

Romain Sciacca. Tous droits réservés.

Le mouvement écologiste Code Rouge organise, dans le plus grand secret, des actions de désobéissance civile. Les risques de confrontation avec la police sont réels. L’épuisement guette. Notre journaliste a suivi, pendant des mois, la préparation de deux actions. Au centre de l’attention : la santé mentale des activistes.

« Plutôt à côté des arbres ou au milieu des rails ? » En ce 26 octobre 2024, les activistes de Code Rouge installent leur campement sur une voie ferrée du site de TotalEnergies à Feluy. Le mouvement de désobéissance civile pour le climat, soutenu notamment par Greenpeace et Extinction Rebellion, entend protester contre les « activités polluantes et extractivistes de l’entreprise fossile » en bloquant ses sites de Feluy, Bruxelles et Anvers. En s’installant sur les rails et, un peu plus loin, sur un rond-point, ils empêchent les allées et venues des camions et des trains de marchandises qui transportent des combustibles fossiles. D’après Code Rouge, environ mille activistes, dont 700 à Feluy, participent à ce week-end d’action.

La tente de la Care Team est finalement posée près des arbres. Lors de chaque action, Code Rouge dispose d’une équipe d’intervention, présente sur le terrain, en charge du bien-être et de la santé mentale des militantes et militants.

Cela fait quelques heures déjà que les activistes sont arrivés sur les lieux. La route pour arriver jusqu’ici a peut-être été le moment le plus stressant pour nombre d’entre eux. Certains ont dû marcher 18 kilomètres en pleine nuit, dans la forêt, craignant de se faire repérer. La police, arrivée sur le site, surveille leurs moindres faits et gestes. Des drones défilent dans …

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