5min

L’université riche de Louvain

ucl.png
Jadis Katfro. CC BY-SA.

Louvain-la-Neuve. La recherche scientifique, les kots, la guindaille. Et aussi les fameux parkings, la police autour du lac ou les égouts qui débordent sous la dalle. Qui devrait gérer ça ? L’UCLouvain fête ses 50 ans. Mais, pour la transparence totale sur ses comptes, on attendra.

Pour la toute première fois, l’année de son cinquantenaire, l’Université catholique de Louvain a dû publier ses comptes annuels. Au même titre que l’ULB, elle bénéficiait d’une bizarrerie du droit belge. Elle n’était pas considérée comme une entreprise en tant que telle et, formellement, rien ne l’obligeait à rendre transparente sa comptabilité. Ce qui l’arrangeait bien : pas besoin d’exposer sa cuisine interne. Une loi d’avril 2018 a changé la donne. Les 52 pages publiées sur le site public de la Banque nationale de Belgique font-elles toute la clarté sur cette université qui refuse du monde, peine à accueillir ses locataires à l’année, n’assume pas son statut de pôle urbain ? Non. Pas vraiment ! Pour ça, il aurait fallu que cette institution née dans l’urgence – le rejet des enseignants et des étudiants francophones de Louvain suite au « Walen Buiten » de 1968 – accepte d’agréger les comptes de ses différentes filiales notamment immobilières. Il aurait fallu aussi qu’elle ouvre un réel dialogue avec la Ville d’Ottignies/Louvain-la-Neuve, à propos d’enjeux aussi sensibles que la mobilité, la sécurité ou le logement.

Pour l’heure, ça reste du chacun pour soi entre l’université et la commune qui l’héberge. Cinquante-deux pages ne gommeront pas autant d’années, ou presque, de secrets bien gardés : entre autres, on ne mesure toujours pas la valeur globale du patrimoine immobilier détenu par l’UCLouvain et il est donc difficile de jauger à quelle hauteur elle pourrait contribuer à une meilleure politique urbaine. Voici toutefois ce que Médor a décortiqué pour vous :

33 …

Lire, en toute liberté

Cet article semble vous intéresser. Vous pouvez lire la suite à votre aise : c’est un cadeau. Nos contenus doivent être accessibles au plus grand nombre. La période d’essai d’un mois, gratuite et sans engagement, est également faite pour cela. Cependant, nous avons besoin d’être financés pour continuer notre projet. Si vous trouvez notre travail important, n’hésitez pas : abonnez-vous à Médor.

Un journalisme exigeant peut améliorer notre société. Voulez‑vous rejoindre notre projet ?

La communauté Médor, c’est déjà 3458 abonnés et 1878 coopérateurs

Médor ne vous traque pas à travers ses cookies. Il n’en utilise que 3 maximum pour la sécurité et la navigation.
En savoir plus