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Le dessous des cases

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Ludi loiseau. CC BY-SA.

En conversion douce vers le numérique, la carte de pointage papier sera bientôt un collector de notre patrimoine graphique. Impressionnée par la force stable de son design, une naïve graphiste de Médor a tenté de retrouver son auteur(e). Un secret aussi bien gardé que les recettes graphiques de sa mise en page.

Chaque mois, 375 000 Belges noircissent les cases de leur carte « de pointage » bleue. Plus connue administrativement sous le nom raide de « CARTE DE CONTRÔLE-C3A », elle permet de calculer le montant mensuel de l’allocation de chômage complet. Mais qui a conçu ce document emblématique ? Et avec quels outils ?

Sa première version date de 1985, quand les chômeurs devaient encore pointer chaque jour dans leur commune. Il n’existait alors qu’un document unique, la carte rose de contrôle et de quittance. Une série de cartes, bleues, jaunes, vertes, blanches, orange « mini » et orange « maxi » s’est ensuite développée permettant de distinguer les différents « groupes cibles ».

La carte du chômage complet passa donc du rose au bleu et d’une composition au plomb à une version Word, adaptée par le service réglementation de l’Onem à chaque changement réglementaire, et recomposée à l’identique ensuite de l’autre côté du couloir, au sein du service graphique avec PageMaker, QuarkXPress puis InDesign. Le compositeur de la carte rose d’avril 1985 a sans doute pris sa pension depuis pas mal d’années. Reste que son choix typographique de la très neutre police Helvetica aura tenu pendant trente ans.

Après quelques visites à l’accueil, une rencontre avec les syndicats, l’envoi d’une douzaine de mails et plusieurs coups de fil, le service communication de l’Onem fouille dans ses archives de cartes et questionne l’historienne responsable de la « collection technique ». Mes attentes les égarent un peu. In fine, …

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