À quoi ressemble la société qu’on dépeint dans Médor ? Elle est blanche et les hommes des catégories socioprofessionnelles supérieures y ont le pouvoir. C’est ce qui ressort de notre premier « baromètre diversité ».

MOINS DE FEMMES QUE DANS LA VRAIE VIE
41,50 % des intervenants sont des femmes. Elles sont 51 % dans la population belge. Sabri Derinöz : « On n’est pas encore à l’égalité, surtout quand on enlève l’article sur les prostituées qui pèse énormément sur l’échantillon ; on tombe alors à 35 %. Mais c’est quand même bien mieux que la moyenne de la presse écrite quotidienne en général, qui est de 17 %(d’après les baromètres réalisés en Belgique en 2011 et 2013-14, NDLR) ; 35 % de femmes, c’est comme à la télé. En général, plus on montre les personnes, plus on va chercher la diversité. »
Dans l’échantillon, seulement un article sur cinq a été signé par une femme.

LA JUSTICE ET LA POLITIQUE, DES SUJETS D’HOMMES ?
La présence des hommes est majoritaire dans toutes les thématiques (surtout dans les articles sur la justice et la politique), sauf « société ». Dans cette catégorie, on trouvait entre autres un article sur la prostitution nigériane (73 % de femmes), un sur les pouponnières (82 % de femmes) et un portfolio sur la maladie d’Alzheimer (63 % de femmes). Sans les articles de la thématique « société », on ne retrouve que 26 % de femmes pour 73 % d’hommes dans ce numéro de Médor.

L’EFFET COSTARD-CRAVATE
Les catégories socioprofessionnelles supérieures (CSP+), comprenant les professions intellectuelles et artistiques, les dirigeants et cadres, …