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A la vie à la mort

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David Evrard. Tous droits réservés.

Céline Delbecq fait partie des rares autrices de théâtre de la scène francophone belge qui écrit (beaucoup), met en scène (souvent) et tourne (pas mal) ! À 31 ans, on dit de ses pièces qu’elles sont « esthétiquement datées ». Elle répond : « C’est vrai ! Mais je me fous de l’esthétique. »

Le Hibou parle de l’inceste, Abîme, de la fin de vie, Éclipse totale, du suicide, L’Enfant sauvage, de l’accueil familial et Le vent souffle sur Erzebeth, de la folie. Céline Delbecq écrit sur des sujets de société lourds, avec un pied dans le social, et le cœur jamais loin de l’associatif. Autant dire que, dans son travail, elle broie du noir. Si c’est possible, sa maman voudrait bien qu’un jour, elle écrive une comédie…

En attendant, la jeune autrice travaille avec l’énergie de ceux qui savent qu’ils mourront un jour – et peut-être demain. Elle a fondé la compagnie de la Bête noire avec la comédienne Charlotte Villalonga. La Bête noire vient de se voir octroyer, dans le cadre des nouveaux contrats-programmes de la Fédération Wallonie-Bruxelles, un subside de 60 000 euros annuels.

Plusieurs de ses textes sont publiés chez Lansman, le spécialiste belge de l’édition de textes de théâtre, et lui ont valu une petite brochette de prix. Dernier en date, celui des Arts de la scène décerné en 2016 par la Province de Hainaut pour « l’ensemble de son œuvre ». Une « œuvre » qu’une partie du monde du théâtre qualifie pourtant de démodée. Déjà « has been », la jeune autrice ?

MédorVous écrivez pour le théâtre depuis dix ans. Ce qui vous anime, c’est surtout le texte ?

Céline Delbecq Je me demande souvent pourquoi j’ai fait le conservatoire de Mons, alors que je n’ai jamais été à l’aise sur scè­ne. …

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