Médor & les réseaux sociaux
Médor prend ses distances avec Meta (Facebook, Instagram) et se crée d’autres canaux de communication, libres.
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Pourquoi Médor quitte Twitter, Facebook & Instagram
L’air y était irrespirable depuis des années. Quiconque a un jour utilisé Twitter sait comme les raids de l’extrême-droite contre les journalistes y étaient fréquents et le harcèlement des femmes et des minorités, systématique.
La situation s’est aggravée avec le rachat par Elon Musk, en 2022, qui a aussitôt limité la portée des médias sur la plateforme et entrepris d’en faire un outil au service d’une croisade politique.
Officiellement, le milliardaire libertarien annonçait y restaurer la liberté d’expression. En réalité, les algorithmes de X favorisent les idéologies réactionnaires, tout en masquant les contenus progressistes. Comment imaginer la diffusion d’informations et le débat d’idées dans un environnement aussi nauséabond ? Il n’était plus envisageable pour Médor de maintenir sa présence sur ce réseau social. Notre média a quitté X le lundi 20 janvier, se joignant au mouvement HelloQuitX.
À vrai dire, cela fait des années que Médor se trouve en porte-à-faux vis-à-vis des réseaux sociaux. Notre média s’est construit sur la recherche d’indépendance. Celle de nos journalistes, de notre modèle économique, de nos outils. Et voilà qu’en bout de course, nos enquêtes, récits et visuels finissent par abreuver des plateformes aux intérêts économiques et politiques à l’opposé de tout ce en quoi nous croyons.
La cohérence veut que nous larguions aussi Meta (Facebook & Instagram). À la fin de l’année 2025, ces réseaux ne seront plus alimentés. Pour penser de nouvelles manières de nous adresser à vous, de faire connaître notre travail d’enquête, de participer autrement au débat public.
Dans un laboratoire permanent, Médor a pour habitude de bricoler, inventer, essayer. Et toujours en se marrant. Ces départs seraient-ils l’occasion d’un nouveau départ ?
À bientôt, ici ou là !
