[Médor] Bruxelles Malade, une enquête qui fait date

  1. L'enquête Bruxelles malade c'est quoi ?
  2. Que faut-il en retenir ?
  3. Genèse de l'enquête
  4. Nos archives liées à l'enquête
  5. Impact de notre journalisme

L'enquête Bruxelles malade c'est quoi ?

Portrait d'une ville où les inégalités fonctionnent en cercle vicieux

À quel point Bruxelles abîme-t-elle la santé ?
Les cartes montrent que certains quartiers subissent une triple peine : faibles revenus, mauvaise santé, environnement pollué.
Les analyses confirment que ces trois inégalités s’entretiennent (logement, santé, environnement).
Les expert·es ajoutent qu’il faut voir au-delà des données brutes pour comprendre l’ampleur du problème bruxellois.
L’enquête «Bruxelles Malade» décortique l’état de santé des habitant·es de Bruxelles – capitale belge, flamande et européenne.

Bruxelles malade

Ce long format numérique, à lire en accès libre sur medor.coop/bruxelles-malade est réalisé avec des données publiques (open data) et enrichie par des interviews (vidéo) d’expert·es. Complétée d'une fonctionnalité interactive, cette enquête se place au plus près de votre quotidien. Il vous est possible d'encoder une adresse (la vôtre ou celle d'un lieu que vous connaissez/fréquentez à Bruxelles) pour que les cartes se déclinent et vous fassent voir votre quartier, commune, ville comme vous ne les avez jamais vus.

Une enquête majeure pour décrypter les inégalités de notre capitale et en comprendre les rouages. Les déterminants de la santé sont nombreux et variés. Ils ont tous été analysés et mis en lien. N'attendez plus avant de vous y plonger !

Que faut-il en retenir ?

Les inégalités sociale ont des conséquences directes sur la santé. L'objectif de cette enquête est de comprendre comment, pourquoi et jusqu'où Bruxelles abîme sa population.

La situation socio-économique d’une population est la première chose à regarder pour comprendre les inégalités de santé.

Pour représenter la précarité à Bruxelles, nous avons choisi le taux de BIM (Bénéficiaires d’Intervention Majorée) car il permet d’analyser la précarité à petite échelle puisqu'il est disponible par quartier.

En guise d'introduction, prenons les deux extrêmes bruxellois : Saint-Josse et Woluwé-Saint-Pierre. Comparer ces deux communes permet de visualiser le grand écart entre des quartiers qui ne se situent qu'à quelques kilomètres les uns des autres.

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En 2019, 31% de la population bruxelloise vivait sous le seuil de pauvreté — contre 10% en Flandre et 18% en Wallonie.
Bruxelles est pourtant une région plus riche que la Flandre ou la Wallonie

Quel âge avez-vous ? À quoi ressemble votre logement ? Quelle est votre nationalité ? Percevez-vous un revenu suffisant pour vivre dignement ?
Toutes ces questions vous accompagnent depuis la naissance. Elles influencent vos conditions de vie au même titre que votre salaire.

Pour obtenir une vue globale de la précarité à Bruxelles, on peut classer chaque ”quartier” du moins précaire au plus vulnérable. 

Les écarts se creusent davantage si on ajoute certains indicateurs.

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Le prix de l’immobilier est un puissant déterminant du tri social.

En 25 ans, le prix des appartements a explosé. La fracture est désormais très nette entre l’est et l’ouest de Bruxelles.
Seules les communes de l’ouest de la région restent sous la barre des 180.000€/appartement.

L’accès à la propriété devient de plus en plus compliqué pour la plupart des Bruxellois·es. En parallèle à l’évolution de l’immobilier, le nombre de logements sociaux stagne depuis 2008 et le nombre de ménages sur liste d’attente explose : +40% en 10 ans. Les habitant·es sont donc contraint·es de se rabattre sur le marché locatif privé.

Un revenu faible rend plus fragile, limite le choix du logement, dirige les habitant·es vers certains quartiers… La précarité est géographique et les inégalités s’entretiennent.

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Les personnes au profil socio‑économique plus faible sont globalement en moins bonne santé que celles ayant un profil socio‑économique plus élevé.

La notion de santé est intime, personnelle, subjective et… extrêmement large.

"La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité." — OMS.

Ce deuxième chapitre de Bruxelles Malade répond aux questions suivantes :

  1. Quel est l’état de santé des Bruxellois·es?
  2. Où se situent les barrières pour accéder aux soins de santé?
  3. Face aux nombreuses barrières, comment réagissent les personnes précaires?
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Les inégalités sociales sont inscrites dans nos corps. La précarité affecte et conditionne notre état de santé.

Chaque jour, quand on se déplace à Bruxelles, notre santé s’améliore ou se dégrade aussi en fonction de la qualité de l’environnement dans les rues que l'on emprunte.

On ne vit pas la pollution de l’air ou la pollution sonore de la même façon si on habite à Evere (au nord-est de Bruxelles) ou au bout de la rue Antoine Dansaert (en centre-ville). Surtout à l’heure de pointe.

Ces inégalités sont mises en lumière par quatre cartes.

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Genèse de l'enquête

En 2016 (ou était-ce 2015 ?), Quentin Noirfalisse, Antoine Sanchez et Dancing Dog Productions ont commencé à imaginer un récit transmedia où l'on utiliserait les données publiques pour montrer les inégalités sociales, environnementales, sanitaires à Bruxelles. Il a fallu que les données se libèrent un peu plus, viser un financement moins important (pas évident de financer de la production numérique en Belgique francophone...) et croiser quelqu'un capable d'analyser tous ces sets de données, en l'occurrence Karim Douïeb de Jetpack.

Catherine Joie, journaliste indépendante, active au sein de notre rédaction, est venue se rajouter à la production et a mis de la talentueuse huile de coude dans le projet. Le résultat, diffusé sur notre site, s'appelle Bruxelles Malade, et montre à quel point il faut désormais prendre les inégalités à bras le corps, si on veut préserver la santé de chaque personne dans une société divisée comme jamais.

Quentin Noirfalisse s'est rendu dans les studios de Chérie Belgique pour raconter les coulisses de ce travail. L'interview est à réecouter sur notre chaîne podcloud.

Catherine Joie, elle, était dans Déclic sur la RTBF pour présenter Bruxelles Malade. À réécouter sur auvio.

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Nos archives liées à l'enquête

Depuis 2015 nous écrivons pour dénoncer des injustices et nourrir le débat démocratique. L'enquête Bruxelles malade regroupe plusieurs problématiques que vous pouvez retrouver aborder de différentes manières à travers nos archives.

  • SANTÉ
  • BRUXELLES
  • PRÉCARITÉ
  • VILLES

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Que la fouille commence !
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Impact de notre journalisme

Cette enquête fait réagir de tous côtés. InterEnvironnement Bruxelles, Coopcity, la Cocom, la SAW-B nous ont invités à la présenter. Des élu·es bruxellois·es se sont saisis de la matière, la coordination sociale des Marolles en a fait un lien direct sur son site. De nombreux citoyens et citoyennes de Belgique et d'ailleurs ont souligné l'aspect inédit et particulièrement instructif de cette enquête en datavisualisations.

Et vous, en quoi cela change votre regard de lire Médor ? Quel impact nos écrits ont-ils sur vous ? A quel(s) niveau(x) se situent les changements ? Depuis nos débuts nous avons à cœur que notre travail génère de l'impact sur notre lectorat et sur la société en général. Jusqu'au 8 septembre, avec votre aide, nous allons tâcher d'évaluer cet impact, à travers un questionnaire. Cela vous prendra une vingtaine de minutes, vos réponses resteront anonymes. Merci d'avance, votre participation est précieuse pour nous !

Je réponds au questionnaire

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